Quand je regarde mon nombril
Je cède à la contemplation
Je vois plusieurs générations
De mères qui déroulent le fil

Quand je regarde mon nombril
Je pense à celles qui précèdent
Qui nous portèrent sans intermède
Grand-mères, arrières et mères tranquilles

De fille en fille, de femme en femme,
Ainsi de fil en fil d'Ariane
C'est nous qui tissons le cordon
Jusqu'aux prochaines générations

Quand je regarde mon nombril
Je pense à celles qui un jour
Enfanteront et à leur tour
Peupleront les plus riches villes

Quand j'écris cette poésie
Je pense à celles qui maintenant
Succèdent et filent le ruban
Ombilical qui lie nos vies

De fille en fille, de femme en femme,
Ainsi de fil en fil d'Ariane
C'est nous qui tissons le cordon
Jusqu'aux dernières générations

Le poème “Quand je regarde mon nombril” est écrit en octosyllabes. Ce texte qui célèbre les mères des temps anciens, présents et futurs exprime la symbolique du cordon ombilical comme fil d’Ariane métaphorique permettant de suivre les générations de femmes qui enfantent.